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 Contexte - Passage obligatoire

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Alice
Reine de ce monde
Alice
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MessageSujet: Contexte - Passage obligatoire   Contexte - Passage obligatoire Icon_minitimeSam 30 Aoû 2014 - 11:30



Contexte


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« Tu sais, cette nuit, j'ai encore rêvé du lapin blanc ! »


Un sourire candide. La petite Alice regardait son père de ses grands yeux bleus, comme si elle venait de lui annoncer la plus belle nouvelle du monde. Celui-ci lui passa une main dans les cheveux, geste aussi plein d'amour que le regard dont il la gratifiait.

« C'est très bien Alice. Les rêves sont des plus belles choses au monde, tu as de la chance d'en faire de si beaux. »

Elle parut plus joyeuse encore. La main rassurante quitta sa chevelure d'or tandis qu'elle vint se coller à son paternel, l'étreignant de ses bras d'enfant.

« Et s'il devenaient réalité, père ? »

Elle reçut, comme réponse, un sourire énigmatique.

« Qui sait ? »



« Ces cauchemars horribles me hantent... je n'en peux plus ! »

Le Dr Lorenz, assis sur une chaise, regardait la jeune femme en face de lui comme un objet étrangement intéressant. Il tapotait la feuille remplie de notes posée sur ses genoux du bout de son stylo, l'air soucieux. Alice s'était encore renfermée ; le regard dans le vague, tremblante, elle serrait contre elle cette peluche calcinée, la dernière relique de sa vie passée.

Il faut dire que ça n'a pas dû être facile... en quelques minute, tout balayé, arraché, parti en cendres ! Comme ces vieilles photographies que l'on brûle sur un coup de tête. Jamais plus on ne peut les retrouver.

« Parle, Alice, n'aie pas peur. »

Pas de réponse.

« Alice, il ne faut pas garder tout cela en toi. Dis-moi ce que tu as ressenti, comment tu as vu les choses. Sais-tu ce qui a provoqué l'incendie ? »

Elle crispa les doigts sur le nounours. L'homme y vit une ouverture : elle ne réagissait pas souvent aux paroles des autres.

« Vas-y, tu y es. Ta famille est morte, il faut que tu en parles aussi. Tu n'as jamais évoqué le sujet. Je suis prêt à t'écouter, je suis là pour ça. »

« Vous savez... la Reine aime le rouge. Les roses aussi. Il y en a plein la cour du château, c'est magnifique. »

Il réprima un soupir. Un pas en avant, trois en arrière. Elle évitait encore une conversation avec ses délires de Pays des Merveilles. C'était le seul sujet qu'elle abordait. Le seul sujet duquel elle acceptait de parler. Les médecins s'accordaient tous sur le fait qu'il fallait creuser là-dedans, mais lui n'était pas de cet avis. La ramener à la réalité, voilà ce qu'il fallait faire. La sortir de là avant qu'elle ne s'enfonce trop dans sa folie, ces chimères. Le Pays des Merveilles n'était là que pour fuir. On ne surmonte rien en fuyant.

« La Reine n'a rien à voir là-dedans, Alice. Je te demande de me parler de toi. »

Elle eut un petit sourire sinistre.

« Il y a une autre moi... Elle, c'est elle qui me fait du mal... Je sais quand elle arrive parce que le Pays des Merveilles change... il devient laid. Atrocement laid. Il fait froid, le ciel est sombre, tout est sombre, comme ses cheveux ! Elle me fait peur... c'est comme si je sentais ses yeux vert glauque  se poser sur moi... »

Elle fut comme parcourue d'un frisson. Le psychiatre ne dit rien, préférant la laisser parler, alors qu'elle tremblait de plus en plus.

« Et puis... tout le monde perd la tête, tout le monde devient méchant... méchant avec moi, ils me veulent du mal, TOUT LE MONDE ME VEUT DU MAL ! »

Alice lâcha soudainement sa peluche et prit son visage entre ses mains, agitée de violents sanglots.

« I-i-i-ils essayent d-de me rendre folle ! J-j-j-je ne veux p-p-pas ! On s'amusait si bien ensemble ! »

Elle se tut quelques instants, avant de murmurer dans un souffle.

« Ensemble... »

Dans les yeux de Lorenz passa comme une lueur. Il tenait quelque chose d'intéressant.

« Ensemble ? Avec qui, Alice, Avec qui es-tu ? »

« Et s'ils devenaient réalité, Docteur ?... Et si mes cauchemars devenaient réalité ? »



22 juillet 1897

Vous avez entendu la nouvelle ?

Si j'ai entendu ! Tous les journaux ne parlent que de ça !

Pauvre petite... être la seule survivante, comme elle doit se sentir coupable.

J'te mettrais ma main au feu que c'est elle qu'a provoqué l'incendie, tiens !

Bah voyons !

Fait divers

Ce matin, dans la banlieue de Londres, on a enfin réussi à éteindre le feu qui dévorait le foyer de la famille Liddel, qui s'était déclaré au beau milieu de la nuit, emportant toute la maisonnée, hormis la jeune Alice. L'unique rescapée de la catastrophe est en état de choc, mais ses blessures sont superficielles, on la soupçonne d'être à l'origine de l'accident. Seulement, les causes de l'incendie restent encore trop floues, et l'enquête n'aura pas suite pour cause de manque de preuves.
...

Ah... Qu'est-ce qu'il se passe ? Que... qu'est-ce que c'est que cette odeur de brûlé et puis... oh mon dieu !

Alice fut prise d'une quinte de toux. Une fumée noire s'était introduite dans sa chambre. À peine tirée d'un sommeil comateux, elle entendait le souffle des flammes, le bois craquait. Une lueur étrange passait par l'encadrement de sa porte, projetant de grandes ombres sur les murs. Prise d'une instinctive curiosité, elle se leva de son lit, sans oublier de se saisir de sa vieille peluche, comme un espoir de réconfort. La peur commençait à monter en elle, à chaque pas, elle grandissait. Sa main se posa sur la poignée. Une intense chaleur se dégageait de l'extérieur de la pièce.

Elle tremblait. Elle ne voulait pas ouvrir cette porte, surtout pas ! Mais que faire d'autre ? Même si elle refusait de se l'avouer, Alice savait ce qui se passait. Elle avait compris. Elle ferma les yeux, tenta de se calmer. Pourquoi personne ne venait la chercher ?

Soudain, un cri retentit. Le genre de cri atroce, dont la hauteur insoutenable vous déchire le cœur. Surtout lorsque l'on reconnaît la voix de sa sœur.

La jeune plaqua les mains sur sa bouche, les yeux écarquillés. Les larmes commençaient à rouler le long de ses joues. Oh non, il faut que j'aille l'aider à tout prix ! Elle ouvrit, sans plus d'hésitation, la porte d'un grand geste. Et celle-ci s'ouvrit sur un net aperçu de l'enfer.

Les flammes, gigantesques, léchaient avidement le bois de la maison, le consumant dans cette dernière étreinte mortelle. Des poutres entières s'étaient détachées de la charpente, le toit commençait à s'écrouler. Alice fit un pas, arrachant au plancher un craquement sinistre. L'étage allait bientôt s'effondrer, lui aussi. Elle jeta un regard vers la chambre de laquelle sa sœur suppliait quelqu'un de lui venir en aide, dans la direction opposée à l'escalier, que l'on pouvait encore emprunter. Elle alla pour faire un pas vers là-bas ; nouveau craquement. Un gémissement plaintif s'échappa d'entre ses lèvres. Si elle choisissait de tenter d'aider sa sœur, elle risquait de ne pas pouvoir s'enfuir. Mais quel dilemme atroce ! On ne pouvait pas lui demander de choisir !

« Trop dur... c'est trop dur... »

Elle serra les dents et les poings, fit un pas en direction de la chambre. À peine eut-elle mis le pied par terre que les planches déjà fragilisées cédèrent, arrachant un morceau entier de l'étage. Avec un cri, Alice se rattrapa de justesse au sol qui restait ; et, par la force désespérée de l'instinct de survie, parvint à y remonter. Les jambes flageolantes, elle regarda en tremblant l'autre partie maintenant inaccessible. Ce sentiment d'impuissance était insupportable. Mais le feu dévorait déjà la porte de la pièce où était enfermée sa sœur. Elle ne pouvait rien faire, il fallait se rendre à l'évidence !
Enfin, si. Il restait une chose qu'elle pouvait faire.

Elle tourna la tête vers les escaliers. En se protégeant le visage, elle pouvait passer. C'était sa dernière chance : dans une minute, elle serait bloquée à son tour.

« Désolée... Je suis tellement désolée... »

Elle couru jusqu'à son unique espoir de survie, les avants-bras devant le visage. Elle trébucha dans les marches, tomba et les dévala avec vacarme. Par chance, elle était plutôt bien tombée, juste un peu sonnée. Avec difficulté, elle se releva, jeta un regard vitreux autour d'elle. Les flammes l'entouraient, telles milles démons qui se riaient de son malheur. Dans un denier élan, elle couru jusqu'à la fenêtre la plus proche. La chaleur avait déjà fait éclater les vitres. Elle se hissa sur le rebord, et savoura l'air pur du dehors. C'était si doux, comme un rêve... Elle descendit du rebord, ses pieds nus se posèrent dans l'herbe fraîche. Sur son visage ravagé par les pleurs se dessina un sourire. Ses jambes lâchèrent, et elle s'effondra sur le sol.



Un hurlement strident retentit dans les couloirs de l'orphelinat.

« Rah c'est pas vrai elle recommence ! »

« Tais-toi Alice ! On veut dormir ! »

La jeune fille, recroquevillée contre le mur avec, dans les bras, cette peluche dont elle ne se séparait jamais, gémissait d'incompréhensibles plaintes, qui se muèrent peu à peu en appels au secours. La seule réponse fut un coussin habilement projeté en pleine figure. Elle se remit à hurler.

« LE FEU ! LE FEU DEVORE TOUT ! AH ! J'AI MAL, J'AI MAL ! »

Elle pleurait sans retenue, murmurant le nom de sa sœur et de ses parents. La gardienne de nuit débarqua dans le dortoir.

« Alice ! Ce n'est pas bientôt fini ?! »

La femme s'approcha, menaçante.

« Tous les soirs c'est pareil, Mme Rigby, on en a marre ! »
se plaignit une voix tout au fond.

Elle empoigna l'une de mains dans lesquelles Alice avait enfoui son visage ; celle-ci, arrachée à son refuge, la mordit de toutes ses forces. Des gouttes de sang surgirent de la main de la mégère, lui arrachant un cri. Elle tira de toutes ses forces, la jeune fille la lâcha.

« Catin ! Elle est totalement folle ! »

La gardienne déchira un pan de sa robe crasseuse pour panser sa main ouverte. Elle semblait furieuse. De sa main indemne, elle lui asséna une violente gifle. Un nouveau cri. Alice se retourna pour se frapper la tête contre le mur, avec une violence qu'on ne lui connaissait que dans ces moments-là. Elle se griffait le visage, hurlait, hurlait à s'en déchirer les cordes vocales.

Quand elle arrêta enfin parce qu'elle ne pouvait physiquement plus se démener, un silence de mort régnait dans le dortoir. Au final, on avait plus pitié d'elle qu'autre chose.



Le Dr Lorenz marchait d'un pas posé dans les couloirs de l'hôpital. Aujourd'hui, il allait faire la rencontre de la nouvelle admise, du « nouveau dossier sur son bureau », comme il préférait appeler ses patients. Surtout ceux qui lui rajoutaient du travail.
On avait stipulé « cas dangereux ». Il était curieux de voir ça.

Et pourtant, lorsqu'il ouvrit la porte, il découvrit une jeune fille âgée d'environ une quinzaine d'années, blonde, avec de grands yeux bleu azur. Elle était chétive, maigrichonne, et serrait un vieil ours en peluche dans ses bras. C'était surprenant – ça lui apprendrait à ne pas lire les dossiers qu'on lui donnait avant d'avoir vu le patient.
Il referma doucement la porte.

« Bonjour, tu es Alice, c'est ça ? Moi je suis le docteur Lor... »

Elle le coupa d'un geste de la main. Aujourd'hui, Alice arborait un beau sourire.

« Chuuut... vous n'entendez pas ? »

Il haussa les sourcils.

« Entendre quoi ? »

« C'est l'eau qui bout. On dirait que le Chapelier et ses amis vont de nouveau prendre le thé ! J'ai hâte d'y être ! »

« Le Chap... ? »

L'homme se coupa dans sa phrase. Mieux valait ne pas se poser de questions pour l'instant. Il la regarda d'un air interrogateur.

« Mais dis-moi, où es-tu, Alice ? »

Elle ferma doucement les yeux, l'air intensément heureux.

« Je suis au Pays des Merveilles. »

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